Article publié depuis Overblog

Publié le 29 Mai 2014

Voir la voix

Nous imaginons celle ou celui qui se cache derrière la voix que nous entendons. Celle du téléphone ou de la radio. La voix dans notre imaginaire s’habille d’un visage et d’un corps. Nous lui donnons un sexe, un âge, une couleur de cheveux. Nous lui attribuons un regard et même un sourire.

Dans une chanson, c’est souvent, en plus de la mélodie, la voix qui nous prend par la main et fait danser notre esprit et parfois notre corps.

Il est des voix célèbres, veloutées ou nasales, aiguës, sourdes, puissantes, chantantes, que nous reconnaissons entre toutes. Un phrasé, une intonation, un accent nous sont familiers et ont pour nous une résonance affective.

La voix peut avoir d’autres vertus, curatives et médicinales. J’en ai fait l’expérience il y a de nombreuses années à l’hôpital Bouffard à Djibouti. C’était l’époque des premiers walkmans, les ancêtres des MP3 et autres lecteurs de musique dématérialisée.

Nous avions avec l’un des médecins de la réanimation convenue d’acheter quelques-uns de ces appareils. Nous diffusions aux patients de la musique classique et avions fixé notre choix sur Mozart, ayant entendu dire qu’il était le musicien universel. Nous observâmes que l’écoute de la musique par les patients aidait considérablement à leur éveil. Mais curieusement, cela ne semblait fonctionner que sur les Occidentaux. Un patient sur deux était Djiboutien et donc musulman. Alors, pensant aux chants grégoriens, j’eus l’idée de leur diffuser des appels à la prière et des sourates, ces sonnets coraniques.

Je courrais le bazar de la ville à la recherche de cassettes de chants religieux. Les commerçants yéménites me les faisaient écouter avant de me les vendre, étonnés qu’un Farenji s’intéresse aux saintes paroles du Coran.

Nous les diffusâmes auprès des patients musulmans. Les prières chantées en mélopées par les voix des imans donnèrent des résultats spectaculaires. Très vite nous repérâmes les cassettes les plus efficaces dont le timbre de la voix était identifiable entre toutes.

Curieusement, quand j’interrogeais les patients, aucun ne se souvenait avoir entendu chanter le saint Coran durant son sommeil obligé. Pourtant, les résultats étaient là.

Rhombe, flute Peul et carillons... Photo JMC

Rhombe, flute Peul et carillons... Photo JMC

Interview Marie-Hélène SAMAZAN musicothérapeute

 

« Je travaille avec la musique, mais aussi avec la voix. Selon l’intonation que l’on met et les sons que l’on émet la voix est un instrument de musique. La voix peut aider autant que la musique ».

« Je suis assistante dentaire. Je me suis penché sur cette peur du dentiste, qui est ancestrale. Et à une époque ou tout est modernisé, nous avons toujours ce bagage en nous, comme la peur du dentiste. A quoi répond cette peur ancestrale ? J’ai essayé de mettre en lumière cette phobie, qui est similaire à toutes les phobies. Les patients, en salle de chirurgie, on besoin d’extérioriser cette peur. Il ne faut pas qu’ils la bloquent en eux. Il ne faut pas avoir peur de dire que l’on a peur. Par la voix, on peut rassurer. Certains patients, qui doivent se faire arracher une dent ou poser un implant, sont tellement tétanisés par leur peur qu’ils peuvent en faire des malaises. Comme personnel para médical, on leur met l’oxygène, on leur lève les jambes pour rétablir la circulation et permettre aux énergies de reprendre vie. Mais cela ne me satisfaisait pas. Je suis allé au-delà de ce cadre et j’ai pensé à amener les patients à respirer et à les rassurer avec la voix. La respiration permet d’aider à se propulser vers quelque chose de différent (pour ne pas subir une situation)  de s’oxygéner. Le fait de faire respirer le patient et de lui faire écouter de la musique permet de le faire entrer dans une autre dynamique, un autre espace. Ce n’est pas seulement une diffusion musicale ».

« Nous sommes sensibles selon  nos origines, notre culture, à des musiques, mais aussi à une musique universelle qui peut amener la personne à se détendre, à respirer dans cet espace-là et à se fondre dans cet espace. Notre corps et notre esprit vibrent à l’aune du son qu’ils entendent. Nous pouvons vibrer et ressentir. Nous sommes faits de vibrations jusqu’au cœur de nos cellules ».

« J’ai fait une formation en musicothérapie qui m’a amené à comprendre l’enjeu de cette matière. Que se passe-t-il ? Que peut-on en  faire ? Qu’est-ce que cela nous apporte ? Le son est une énergie ».

« Le fait d’écouter une musique, selon le tempo, cela permet de se poser. Lorsque vous écoutez un concert de Rock, vous n’avez pas la même énergie que si vous écoutez une musique de relaxation. En fonction des rythmes, en fonction des tempos, j’ai pu observer que des gens se posaient différemment ».

« J’ai fait une formation de 14 semaines, théorique et pratique, au Centre international de musicothérapie, dont le siège social est à Paris et une annexe à Aix en Provence. J’ai travaillé sur le corps sonore. C'est-à-dire que les vibrations de la musique sont ressenties par notre corps. Comment réagit-il à l’écoute de la musique ? Que se passe-t-il en moi ? Qu’elle est cette vibration que je ressens ? Dépasser les oreilles. Dépasser ce que j’entends ! Dépasser le mental, j’aime, je n’aime pas. Quels sont les effets de la musique ? Me dérange-t-elle ? Que va-t-elle chercher en moi ? Quelle part de moi-même touche-t-elle ? Mon cœur ?  Touche-t-elle autre chose de moi ? »

« Lorsque je pratique, les musiques ne sont pas réfléchies, mais (je suis) dans l’énergie du moment ». 

« J’utilise la flûte Peul. (Les Peuls sont) un peuple nomade de l’Afrique de l’Ouest. Le premier instrument que j’utilise est australien. C’est le "rhombe". C’est un instrument qui se présente sous la forme d’une plume d’aigle en bois sculpté attaché à l’une de ses extrémités par une corde et que l’on fait tourner au-dessus de sa tête. Cela brasse et fait vibrer l’air. En musicothérapie cet instrument sert à homogénéiser les énergies des participants. Chacun arrive avec son énergie, plus ou moins harmonieuse. Les femmes australiennes le faisaient tourner pour faire venir leur amoureux. J’utilise aussi un "tambour chamanique". Les Chamans sont des femmes et des hommes médecine. Des gens érudits. On les trouve en Sibérie ou en Amérique du Sud. On les trouve sous d’autres noms en Afrique ou en Asie. Ils ont souvent une excellente connaissance de la nature et ont un rôle de guérisseur. Leurs ancêtres en France, ce sont les Druides. Et en France, il y a toujours des guérisseurs ».

« Le tambour chamanique est le plus puissant de tous les instruments, avec le "didgeridoo" qui est australien (instrument de musique à vent, semblable à la trompe tibétaine ou le cor des Alpes). Le tambour est fait avec une peau d’animal posée sur un cadre en bois. On le frappe avec une "mailloche", un morceau de bois avec un tissu qui amortit la frappe. Ça permet d’ancrer la personne en elle. Pour l’amener au fond d’elle, à sa conscience. En atelier méditatif,  je me sers d’autres instruments, par exemple un instrument à effet spécial qui imite le bruit de l’orage ; cet instrument permet de bouger les choses en nous, de soulever des aspects orageux en nous, des colères. C’est réparé et adouci par d’autres instruments comme les "carillons" qui ressemblent aux bâtons de pluie. Je me sers aussi d’autres instruments comme les bols. J’ai un "bol tibétain", en cuivre épais, qui est utilisé par les moines, pour les aider à revenir à eux, dans l’instant présent, en dehors de leur temps méditatif. Il faut revenir dans l’instant précieux qui est l’instant présent. J’utilise aussi un "bol de cristal", je le fais résonner en dernier parce que nos cellules ne vibrent pas à cette intensité. C’est pourquoi il faut se préparer à recevoir l’énergie du cristal. Sa tonalité est un si ».

« La musicothérapie, c’est soigner l’âme et le corps avec la musique ».  

 

Entretien recueilli par Jacques Marie pour la gueule de l'emploi sur Radio Dialogue

Saint Grégoire, inventeur du chant grégorien ?

Saint Grégoire, inventeur du chant grégorien ?

Grégoire 1er, fêté le 3 septembre, devient pape par la volonté des Romains en 590.  Il mit un terme à la décadence des moeurs ecclésiales.

Le choix populaire s'avère excellent.

Le nouveau pape affirme sa suprématie sur les autres évêques tout en se qualifiant humblement de "servum servorum Dei" "serviteur des serviteurs de Dieu".

Il entreprend la conversion des Barbares et notamment ceux de Grande Bretagne. Dans les instructions que donne le pape aux missionnaires, il insiste sur la nécessité de respecter les coutumes locales et de faire confiance au temps pour amener les païens au christianisme. C'est ainsi qu'avec Grégoire le Grand, la chrétienté d'Occident sort de sa léthargie et entreprend d'évangéliser les populations païennes du nord de l'Europe.

Une autre légende attribue au pape Grégoire l'invention du chant qui accompagne les offices religieux.

Il est vrai que ce pontife érudit et musicien a rénové la liturgie, mais c'est sans doute deux siècles plus tard, au temps de Charlemagne, dans la région de Metz, qu'est apparu le chant dit... grégorien.

Il est avec sainte Cécile le saint patron des musiciens.

 

Sources : La Fleur des saints – Omer ENGLEBERT – Albain Michel – 1984 / www.saint-dicton.com

M.H Samazan aux cymbales tibétaines. Photo JMC

M.H Samazan aux cymbales tibétaines. Photo JMC

MÉTIER MUSICOTHERAPEUTE

Missions 

La musicothérapie n'a pas pour objectif de soigner, mais d'aider ou d'accompagner les malades au cours d'un traitement. Utilisés comme médiateurs, danse, théâtre, arts plastiques et musique se situent en complément de soins.

Il peut pratiquer dans le secteur de la santé au sein d'un hôpital, dans les services de psychiatrie, de gériatrie ou de médecine spécialisée (chirurgie, néonatologie), mais aussi dans le secteur éducatif et social dans le cadre de projet de développement des quartiers ou pour des plans locaux d'éducation. Son objectif n'est pas thérapeutique, mais pédagogique, et son souci est d'aider au développement de la personne par une relation privilégiée individuelle ou collective.

Bien employée, la musique favorise le développement sensoriel, régénère les émotions et joue un rôle dans la socialisation du malade. Comme pour toute activité où la qualité de la relation apparaît comme essentielle, la motivation de l'intervenant est déterminante quant aux résultats obtenus.

Moyens 

En France, il n’y a pas de statut de musicothérapeute. Il existe cependant une grille indiciaire professionnelle de musicothérapeute dans le milieu hospitalier privé. Les lieux d'accueil - hôpitaux, centres thérapeutiques, structures de quartier - n'offrent pas à priori de poste fixe. Les engagements sont presque toujours ponctuels et dépendent d'un projet et des crédits nécessaires à sa réalisation. La précarité reste pour l'instant la loi du genre.

Compétences

 

Le musicothérapeute est soit un musicien ayant complété sa formation en psychologie, soit un professionnel de la santé ayant des connaissances en musique.

Les intervenants dans ce secteur sont embauchés aujourd'hui en fonction de leur formation première - artiste, psychologue, infirmier psychiatrique, éducateur -, à laquelle s'adjoint une connaissance, à défaut d'une compétence reconnue, des techniques mises en œuvre en musicothérapie.

Production

 

Il existe deux modes d'approche qui varient selon les publics auxquels on s'adresse :

La musicothérapie réceptive : le sujet écoute un programme sonore établi après un entretien et un test de réceptivité musicale. Des techniques de relaxation permettent de réduire l'état d'angoisse, de nervosité…

La musicothérapie active : elle est axée sur des productions sonores au moyen de la voix, les percussions ou autres. Le sujet devient créateur et s'exprime à travers la musique et les sons.

Perspectives d'évolution professionnelle

S'il est difficile de se faire admettre en tant que musicothérapeute en France, ce n'est pas le cas dans tous les pays européens où cette profession a acquis depuis longtemps une reconnaissance officielle. Dans des pays comme l'Angleterre, l'Allemagne ou les pays nordiques, il est possible de trouver des débouchés à condition d'être prêt à l'expatriation. Cependant, les diplômes acquis à l'étranger ne possèdent aucune équivalence en France et ne facilitent en rien l'insertion professionnelle.

Source Fédération française de musicothérapie

Tambour chamanique et bol tibétain. Photo JMC

Tambour chamanique et bol tibétain. Photo JMC

FORMATION MUSICOTHERAPEUTE

 

Diplôme d'université (DU) Art-thérapie

Exigeants et complets, ils assurent une réelle formation à qui désire travailler soit dans le secteur de la santé - hôpital et centres de soin -, soit dans le secteur social. Un niveau suffisant de connaissances musicales ou une pratique artistique sont exigés pour intégrer ces formations.

Master I ou équivalence bac + 3 certificat de formation d'Intervenant Spécialisé en Art-thérapie (AFRATAPEM) et compétence artistique obligatoire.

Cette formation est développée à l'initiative de l'Afratapem, école d'art thérapie de Tours.

Diplôme d'université (DU) Art-thérapie (Tours)

bac + 3. Ouvert aux médecins, étudiants en médecine et en pharmacie, titulaires du certificat d'intervenant spécialisé en art-thérapie de Tours, Master 2 profession médicale

Cette formation est développée à l'initiative de l'Afratapem, école d'art thérapie de Tours.

Diplôme d'université (DU) Art-thérapie (Poitiers)

bac + 3. Ouvert aux professionnels de l’art ayant un projet thérapeutique ou social ainsi qu'aux salariés des domaines sanitaires, sociaux et éducatifs, ayant une compétence artistique. Les candidats doivent être titulaires du Certificat Art-thérapie, de l'AFRATAPEM, licence ou équivalence, être étudiant en médecine ou pharmacie à partir de la 2ème année.

Diplôme d'université (DU) en Art-thérapie (Lille)

bac + 3. Le candidat doit avoir une pratique artistique reconnue et avoir une formation minimum Licence 3. Formation en médecine (niveau minimum DCEM 1) ou pharmacie. Ou être titulaire de certifications spécialisées en Art-thérapie (AFRATAPEM-Tours), Aide Culturelle aux personnes (CAPERIA) ou autres équivalences.

Diplôme d'université (DU) Musicothérapie (Nantes)

bac + 3. Et une formation musicale et une pratique musicale suivie. Ouvert aux professionnels des domaines artistiques, de la santé, de l'éducation et du social déjà investis dans une approche musicale ou la pratiquant, ayant l'expérience de la relation d'aide et une expérience personnelle en psychologie.

Diplôme d'université (DU) Musicothérapie (1er et 2e niveau) (Montpellier)

baccalauréat. Ou validation des acquis professionnels. Un niveau suffisant de connaissances musicales est souhaitable ou à acquérir.

• - Licence Administrateur culturel

• - Licence Musique

• - Master Direction artistique de projets culturels

• - Master Musique - Enseignement

• - Master Musique et musicologie

Master PRES Sorbonne Paris Cité Arts thérapies- Master de recherche et professionnel (Paris)

Nouveau master créé dans le cadre du Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur (PRES) Sorbonne Paris Cité (rentrée 2011). Remplace le DU Art thérapie.

bac + 3. Licence en sciences humaines et sociales (psycho, arts, Staps en particulier), les niveaux équivalents des conservatoires et écoles d'art, médecine. Pratique artistique exigée.

Formations :

Un certain nombre de formations se déroulent pour une grande majorité sous forme de stages longs et s'adressent à des professionnels de la santé ou à des musiciens ayant déjà une formation et une expérience dans leur domaine. Toutes sont payantes. Face à la diversité de l'offre, mieux vaut se renseigner précisément sur le contenu des cours, la reconnaissance du diplôme ou le parcours des formateurs avant de s'engager.

 

Notons l'existence de quelques formations longues, comme celle que propose l'Atelier de musicothérapie de Bourgogne (Dijon).

 

Source ONISEP

Carillon tubes. Photo JMC

Carillon tubes. Photo JMC

ÉTABLISSEMENTS ET CENTRES DE FORMATION

 

 

Université Paul-Valéry Montpellier III - UFR Lettres, arts, philosophie, psychanalyse

Bâtiment Jean Hugo - Bureau H115

Route de Mende

34199 MONTPELLIER cedex 5

France

Tél : 04 67 14 25 00

Fax : 04 67 14 24 71

Courriel : secretariat.musique@univ-montp3.fr - musicotherapie@univ-montp3.fr

Site Internet : http://www.univ-montp3.fr/ufr1/

Université François Rabelais Tours - UFR de médecine

10 Boulevard Tonnellé

BP 3223

37032 TOURS cedex 1

Tél : 02 47 36 60 04 - 02 47 51 86 20 (Afratapem)

Fax : 02 47 36 60 99

Courriel : sufco@univ-tours.fr

site Internet : http://www.med.univ-tours.fr - http://www.art-therapie-tours.net

Université de Grenoble - Faculté de médecine

Domaine de la Merci

38700 LA TRONCHE cedex

Tél : 04 76 63 71 20 - 02 47 51 86 20

Courriel : du.grenoble@art-therapie-tours.net

Site Internet : http://www.art-therapie-tours.net - http://www-sante.ujf-grenoble.fr

Université de Nantes - Pôle formation continue santé

9 rue Bias

BP 53508

44035 NANTES cedex 01

France

Tél : 02 53 48 47 42

Courriel : fc.sante@univ-nantes.fr

Site Internet : http://www.fcont.univ-nantes.fr

Faculté libre de médecine de Lille

56 rue du Port

59046 LILLE cedex

Tél : 03 20 13 41 30

Courriel : flm@icl-lille.fr - art-therapie@icl-lille.fr

Site Internet : http://flm.icl-lille.fr

Université de Poitiers - UFR Médecine et pharmacie

Service scolarité du DU

6 rue de la Milétrie

BP 199

86034 POITIERS cedex

France

Tél : 05 49 45 43 07

Courriel : giraud.jean-jacques@orange.fr - du-at@wanadoo.fr

Site Internet : http://www.art-therapie-tours.net

Université Paris Descartes - UFR Institut de psychologie

71 avenue Edouard Vaillant

92774 BOULOGNE BILLANCOURT cedex

Courriel : master.arts-therapies@parisdescartes.fr

Site Internet : http://www.parisdescartes.fr - http://www.psycho.univ-paris5.fr

Rédigé par Jacques MARIE

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article